La réalité
La réalité
Existe t elle ? Est elle une simple construction de notre esprit ? Et dans ce cas il faut ne la mettre qu’au pluriel ?
Mais le monde existe et sa réalité, si elle existe, se comporte comment face à ses diverses réalités sensées le décrire donc la figer ! Les réalités matérielles semblent prêcher pour un monde réel perçu de mille manières différentes en fonction de l’observateur.
Je me représente mes réalités perçues comme des ombres défilant sur l‘écran d’un monde réel plus permanent …les ombres dépendent de l’éclairage et suggèrent plus qu’ elles ne décrivent. Finalement il me semble que dans ce monde est fait des ombres que j’y projette, je dois alors m’inquiéter surtout sur mes éclairages plutôt que sur ce que je crois voir ; alors le monde révèle sa complexité que l’on ne peut approcher qu’en appréhendant simultanément l’image et son éclairage.
Que penser alors de nos certitudes, de nos convictions ou encore plus de nos croyances ?
Elles forment écrans et nous empêchent de concevoir notre monde et la manière d’aborder sa richesse faite de doutes, d’interprétations, de diversité et d’ y insérer nos approches pour une compréhension plus globale, plus riche où les solutions se nichent plus dans les éclairages, on peut dire aussi les contextes, que dans les images perçues des situations ou des faits constatés.
Cette approche a pour avantage de faire fi des analyses fouillées qui ne font que tenter de simplifier un monde qui visiblement s’y refuse et perd alors tout son sens, pour une approche qui, laissant sa place à toutes les incertitudes, explique et permet de prendre en compte tous les aspects défiant la rationalité cartésienne, permettant alors de déboucher sur une multitudes d’explications et de solutions parmi lesquelles nous pourrons tenter de trouver la solution nous paraissant la plus adaptée avec une chance optimisée de faire le bon choix.
Je pense donc qu’il est temps de ne plus utiliser la réalités au singulier, de s’obliger à ne la concevoir qu’au pluriel, nous débarrassant des lourdeurs associées à notre éducation, faite de dictats hérités, des explications reçues uniquement guidées par le souci de se conformer au déterminisme ambiant, de toute certitude en un mot.
Réfléchir doit être un acte de liberté, non pas conventionnel mais réel, et alors on peut imaginer nous permettant de découvrir, au moins pour partie, la clé pour nous protéger des jugement hâtifs, des préjugés, d’un grand nombre de peurs liées à notre approche qui font tant de mal, aux autres comme à nous.